Justice populaire, riposte radicale !

Pourquoi l’Union Antifasciste Toulousaine n’a pas été signataire de la manifestation organisée par Arc En Ciel samedi ?

La violence de l’extrême droite est une réalité depuis des années. Cette violence nous la voyons augmenter chaque jour un peu plus. Les graffitis qui ont provoqué l’indignation jusqu’au Ministère de l’intérieur sont les faits des mêmes fachos que d’habitude. Si avec ces quelques stupides graffitis les fachos toulousains peuvent encore nous surprendre par leur manque d’intelligence, nous trouvons dommage  qu’il faille attendre cela pour voir certaines de ces organisations électoralistes « s’indigner » le temps d’une journée. Nous ne sommes pas indignés, nous sommes révoltés.

Si nous sommes révoltés, c’est parce que pendant ce temps, à Lyon deux jeunes se sont fait agresser au couteau par des néonazis. Pourtant, encore une fois, personne n’en a parlé. Ce genre d’événement ne donne pas de voix aux élections et ne fait pas vendre les journaux. Leurs engagements antifascistes s’arrêtent là où la confrontation avec le fascisme devient une réalité violente.

Nous ne demandons pas à la « justice de condamner les auteurs de ces actes » comme cela est le cas dans l’appel de cette manifestation. Nous appelons à la riposte populaire et à nous-mêmes dégager les néonazis de nos rues.

Enfin ne nous « renvoyons pas chaque responsable à ses responsabilités, particulièrement en cette période de campagne électorale » comme le dit l’appel. Nous ne sommes pas la caution antifasciste des organisations politiques qui se présentent aux élections. Lutter contre le fascisme est une lutte quotidienne, loin des bureaux et des ministères. Notre antifascisme est sincère et n’a pas pour but de remplir des urnes de vote.

Nous ne voulons pas marcher aux côtés de Pierre Cohen qui expulse les sans-papiers, qui réprime les militants et les luttes qui ne lui conviennent pas. Nous refusons de marcher aux côtés des amis de Manuel Valls.

Nous ne pouvons pas non plus être complaisants avec le Front de Gauche qui  a tenté d’instrumentaliser la mort du camarade Clément Méric l’an dernier et qui cette semaine en parlant des quelques graffitis s’est permis à travers la voix de Myriam Martin de sortir « on ne veut pas que ca se termine comme à la Clément Méric ».

Et si notre choix a été celui de refuser de défiler avec ces organisations, nous maintenons notre solidarité avec les camarades du cortège radical qui ont fait le choix d’aller combattre ces organisations à leur façon.

Face au fascisme, riposte populaire !