Le 19 juin dernier nous nous sommes retrouvé.e.s à environ 150 personnes pour la manifestation antifasciste en hommage à Clément. Après plus d’une année au contexte particulièrement difficile et une manifestation n’ayant pu se tenir l’an dernier, il était urgent de reformer le front. C’est pourquoi, dépassant la simple manifestation unitaire, le samedi 19 était une journée de mobilisation avec, en plus de la manifestation le matin, des rencontres débat l’après midi et une projection d’Acta non verba, organisée par la Fédération Anarchiste le soir.
La manifestation, de Compans à Jean Jaurès avec un petit crochet par Bayard, s’est déroulée sans encombre et, le temps de se réveiller, le cortège fût dynamique et ponctué de fumigènes. Expliquant les raisons de la manifestation aux passant.e.s, le texte d’appel venait appuyer nos slogans. Sur le trajet, nous avons aussi profité du passage devant le consulat d’Algérie pour nous arrêter et ré-affirmer notre soutien aux classes populaires en lutte contre le pouvoir.
De Toulouse à Alger la rue secoue les tyrans !
L’après midi nous nous sommes retrouvé.e.s à 80 dans la bourse du travail prêtée par l’UD1 CGT.
Nous avons pu y présenter l’état de l’extrême-droite (et quelques outils de lutte pour la contrer ) à Toulouse, mais aussi dans le Tarn et Garonne ainsi qu’à Lyon, grâce au passage de camarades de l’union antifasciste 82 et de la jeune garde Lyon.
Ensuite, des camarades de Solidaires sont intervenu.e.s sur la question du racisme dans le monde du travail suivit d’exemples de lutte contre les discriminations racistes avec le cas des chibanis de la SNCF.
Après, ce fut au tour d’une camarade du N.P.A d’intervenir pour parler de la situation sous les mairies RN qui alterne entre inaction et racisme. Propos appuiyé par intervenant de VISA 34 qui nous a présenté la mobilisation à venir contre le congrès du RN à Perpignan.
Interventions que vous devriez bientôt pouvoir retrouver sur notre site.
Le samedi 20 mars dernier, la Plume Noire, librairie de l’Union Communiste Libertaire Lyon, était la cible d’une cinquantaine de fascistes apparemment liés aux hooligans de l’Olympique Lyonnais et à génération identitaire. Malgré la présence d’une dizaine de personnes à l’intérieur du local, également lieu de collecte de produits de première nécessité pour l’association PESE qui y tenait une permanence ce jour, seuls des dégâts matériels sont à déplorer.
Cette attaque, qui hélas ne surprend personne, n’est que la mise en pratique des idées portées par l’extrême droite. Elle confirme le danger que fait courir l’extrême droite à toutes et à tous dès que celle-ci s’implante durablement dans un territoire. Elle ne fait que renforcer notre détermination à la combattre chaque jour.
Tenir un local révolutionnaire, comme la Plume Noire à Lyon ou Au Chat Noir à Toulouse, c’est une déclaration sociale forte de sens. La solidarité comme l’entraide ont besoin, matériellement, de lieux où s’épanouir : qu’il s’agisse de stocker et redistribuer des produits de première nécessité, de tenir des permanences d’accueil et d’écoute, d’animer des discussions et échanges autour de textes ou de films, de tenir une bibliothèque alternative, de proposer des permanences syndicales ou simplement de se réunir pour organiser la vie dudit local et des groupes qui le composent, ces lieux sont ceux d’une vie sociale et culturelle alternative et féconde, portée par la solidarité et ouverte à toustes.
Si c’est aujourd’hui un local portant ces idéaux qui est pris pour cible, que dire de ceux qui commettent ces attaques ? Les idées de l’extrême droite se répandent et se développent dans le terreau fertile de l’angoisse actuelle : la tentation du repli sur soi, la glorification de la loi du plus fort, la peur de l’autre et la haine de la différence qui abreuve l’hémicycle et et les journaux. Cette infiltration culturelle et politique a des conséquences matérielles graves : nous ne pouvons pas laisser les fascistes, identitaires et autres réactionnaires dicter leur loi dans la rue, et mettre en danger tout à la fois nos camarades et ami·e·s, nos actions concrètes de solidarité et le projet de société alternative que nous portons.
Nous ne céderons pas face aux attaques et menaces. Nous sommes organisé·es, déterminé·es et solidaires. Nous continuerons de proposer une alternative sociale et commune aux dynamiques d’individualisation.
En tant que local révolutionnaire, et bien qu’ayant besoin collectivement de nous exprimer sur ce fait pas si divers, en ce qu’il rend nos actions (locales comme communes) plus nécessaires et significatives encore, nous ne pouvons nous contenter d’un communiqué. Outre la cagnotte en ligne mise en place par les Ami·es de la Plume noire, nous avons mis en place une cagnotte physique disponible au local Au Chat Noir, dont le contenu sera reversé directement à la Plume Noire le 20 avril, complété des dons des différentes organisations du local.
Solidarité pleine et entière avec la Plume Noire, le PESE et l’UCL Lyon.
Une attaque contre l’un·e d’entre nous est une attaque contre toustes !
Les organisations du local Au Chat Noir
La Bibliothèque Anarcha-Féministe de Toulouse,
Le Groupe Libertad de la Fédération Anarchiste,
Secours Rouge Toulouse,
L’Union Antifasciste Toulousaine,
L’Union Communiste Libertaire Toulouse et Alentours,
Nous avons reçus ce texte par mail signé d’un certain Comité Marcel Langer – Vigilance Antifasciste – Toulouse, nous le relayons ici.
Toulouse, le 3 mars 2021,
Début février à Toulouse (du 7 au 14 février 2021), la Dépêche, la mairie de Toulouse, des groupes et individus notoires de l’extrême droite radicale ont construit une fake news dans le but de manipuler des toulousain.e.s et de s’en servir pour atteindre leurs objectifs politiques.
Agressions, mensonges médiatiques, manipulation par l’extrême droite et le pouvoir local, haine anti-pauvres : tous les ingrédients d’une bonne fake news sont réunis ! Plus grave esncore, les conséquences de cette histoire de manipulation s’orientent vers des activités miliciennes et fascisantes : les anti-squatteurs ont émis des menaces contre un local associatif (qui réunit une bibliothèque féministe, un local syndical, un lieu d’entraide, de rencontre et de solidarité populaire), d’autres squats d’habitation précaires, et aussi des réseaux citoyens de gauche, et des personnes nominativement ciblées pour leur engagement dans les luttes sociales.
Les néo-fascistes n’ont certes plus de parti de masse, mais ils savent parfaitement utiliser les médias de masse pour diffuser leurs intox et leur haine dans la population.
RAPPEL DES FAITS
Acte 1
Début septembre 2020, un groupe de jeunes précaires décide d’occuper une maison abandonnée située au 83 avenue de Fronton à Toulouse. Comme à chaque fois dans cette situation, l’occupation est assez vite constatée par un huissier, un dépot de plainte a lieu et une procédure judiciaire commence, selon les lois de la République.
Acte 2
Le 3 février 2021, le gouvernement français annonce la prolongation exceptionnelle de la trève hivernale, qui empêche l’expulsion des personnes vivant en squat en plein hiver. Cette trève qui se termine habituellement fin mars est prolongée jusqu’au 1er juin 2021.
Acte 3
Le dimanche 7 février 2021, la Dépêche publie un article au titre fort, qui ne vous laisse pas indifférent : Toulouse, Roland, 88 ans, expulsé de sa maison par des squatteurs qui ont changé toutes les serrures.
En lisant cet article, on ressent de la tristesse, de la colère et beaucoup d’injustice dans cette situation (or personne n’ignore que les journalistes savent comment utiliser ces émotions pour provoquer une réaction de leur public). On a l’impression qu’une bande de délinquants professionnels est arrivée un beau jour chez Roland, qu’ils l’ont mis à la porte et ont ensuite changé les serrures. Nous verrons plus loin qu’il n’en a rien été.
L’article est soigneusement publié le dimanche, jour de lecture du journal par excellence, lectorat garanti !
Acte 4
Des individus, souvent politisés à l’extrême droite (le soralien Bassem notamment), s’emparent du sujet, le relaient sur les réseaux sociaux, en appelant à dégager les squatteurs, le tout accompagné d’appels à la violence plus ou moins masqués. Des « groupes de riverains solidaires de Roland » se mettent en place sur facebook, soi disant à l’initiative de voisins et soutiens lambdas. Des personnes qui ont lu l’article de la Dépêche cherchent à réagir et trouvent sur la toile et les réseaux sociaux ces groupes de « riverains en colère ou solidaires ».
Acte 5
Le lundi 8 février 2021 commence la présence physique des « soutiens de Roland », mélange improbable de quelques habitants et riverains du quartier, d’agitateurs politiques et de membres violents de l’extrême droite radicale, de jeunes du quartier qui n’aiment pas voir un tel attroupement de journalistes puis de flics dans leur secteur.
Des coups de pression, des insultes, parfois des « discussions » à travers le portail ont lieu. On sent que quelque chose ne tourne pas rond dans cette histoire.
Acte 6
Les médias de masse, nationaux, régionaux, presse écrite, télés, radios, tous les journalistes sont ravis de pouvoir parler d’autre chose que du Covid. Entre le lundi 8 et le jeudi 11 février, une vingtaine de médias viennent sur place, interrogent les « soutiens de Roland », filment la maison, font leur topo et repartent. L’affaire Roland est relayée partout nationalement, sur les réseaux sociaux ça circule énormément aussi, des appels à la violence fleurissent partout en France, accusant les squatteurs de tous les maux du siècle.
A ce moment là, la fake news originelle a été repris par tous ces médias sans aucune enquête ni vérification de l’information de départ.
Les médias de l’extrême droite sont aussi là, ils interviewent, font du lien avec les journalistes « professionnels », répandent encore plus de haine en idéologisant la situation : c’est la faute de l’ultra gauche, ce sont les casseurs des manifs qui vivent là, ils sont contre la famille et le travail, pro-migrants,.. Ils trustent et surfent sur la supercherie. Vous aurez compris quel intérêt ces militants de la haine ont vu dans cette triste histoire de manipulation.
Acte 7
La police commence à intervenir, pour faire tampon soi disant, et se positionne toute la journée à partir du mardi 9 février devant les squats. Elle contrôle les personnes qui viennent manifester leur soutien aux jeunes précaires qui vivent dans cette maison vide, celles qui leur apportent un peu de soutien, d’eau, de nourriture. Les individus « soutiens de Roland » ne sont eux pas controlés.
Acte 8
L’emballement est tel médiatiquement que l’affaire remonte jusqu’au sommet de l’état, où la ministère du logement « prend en charge » le dossier.
Les pouvoirs publics (état, région, département, mairie) commencent à s’activer sur cette histoire. Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc interpelle le préfet pour qu’il intervienne directement, ce à quoi le préfet s’en remets à la décision de justice prise le 23 octobre 2020.
Acte 9
Les riverains fâchés/manipulés et l’extrême droite locale font monter le niveau de pression. Une personne est agressée et passée à tabac par 3 « soutiens de Roland », le matin du mercredi 10 février. C’est important de le dire, car les médias et les « pro-Roland » (comme les appelle les médias) parleront par la suite toujours d’une opération qui s’est déroulée sans violences, ce qui est une fausse déclaration, là aussi.
Des attaques nocturnes sont conduites par des commandos « anti-squatteurs » la nuit de mercredi à jeudi, avec plusieurs tentatives d’intrusion dans l’habitat occupé.
Les soutiens des squatteurs n’osent plus s’aventurer autour ou devant la maison suite aux différentes aggressions verbales et physiques des anti-squatteurs.
Sur internet, les miliciens anti-squat s’activent, constituent un groupe pour identifier et ficher les soutiens des squatteurs. Des personnes sont doxées, leur identité, leur adresse, etc, sont exposées sur internet, pour certain.e.s, leur famille est menacée. Des militants du RN 31 sont particulièrement impliqués dans ce travail de fichage.
Acte 10
Le jeudi 18 février, après des heures de négociation entre une intermédiaire et le groupe de jeunes du quartier présents depuis le début de la semaine, les squatteurs prennent la décision de partir du squat.
Après tout, avec 23 000 logements vides à Toulouse, pour 4300 personnes sans logis (DAL31), y a de quoi faire ! Malgré les heures de négociation, l’accord initial (pas de violences, pas de journalistes) n’est pas respecté, Nicolas Boutin, journaliste auto-proclamé et agitateur politique d’extrême droite arrive à approcher et filmer les squatteurs.
RÉTABLIR LA VÉRITÉ
Pour bien remettre les choses au clair et démolir la fake news produite et diffusée par la Dépêche :
– Roland n’habite plus dans cette maison depuis des années : le dernier contrat d’eau est daté de 2017
– Roland a déménagé dans un appartement dans le Tarn, pour se rapprocher de sa compagne : cette maison vide était donc une maison secondaire, pas sa maison d’habitation principale
– la maison était vide et inhabitée depuis plusieurs années, et à l’abandon depuis au moins l’été 2020
– PERSONNE N’A EXPULSÉ ou CHASSÉ ROLAND DE SA MAISON ! Roland est parti vivre ailleurs, par sa volonté, de plein gré, en pleine consience, ce qui est confirmé par sa volonté de vendre cette maison !
– Roland aimerait vendre cette maison. Roland ne peut pas vendre cette maison, non pas à cause des squatters qui l’occupent mais à cause du refus de la vente par la mairie de Toulouse.
C’est donc bien la mairie de Toulouse qui est responsable de la situation de Roland ! Et qui est aussi responsable de ne pas organiser la réquisition des logements vides pour y loger les sans-logis de la ville.
– enfin Roland est un ancien salarié de la Dépêche, ce qui a son importance, vu la grande proximité entre les patrons de la Dépêche (famille Baylet) et le maire de Toulouse (JL Moudenc) et ses réseaux.
UNE HONTE POUR LES TOULOUSAIN.E.S !
– Les squatters sont, en plus de leur situation de grande précarité, victimes d’un coup monté médiatico-politique (la mairie comme Roland étaient bien emmerdés du blocage administratif de cette situation, les squatteurs sont l’occasion en or de faire porter le chapeau à d’autres), victimes de coups de pression et d’agressions de la part de l’extrême droite et des personnes manipulées par cette fake news, et aussi victimes du pugilat public qui est lancé à leur encontre.
– Moudenc a réussi une opération dont il rève depuis des années : expulser un squat, sans intervention délicate pour la police, avec le soutien de « la population » (en manipulant l’opinion publique grâce à ses amis de la Dépêche), des médias et de l’extrême droite (à qui il envoie un message clair de soutien et de coopération)
[même si le message est clair depuis quelques années : l’extrême droite radicale dispose de salles municipales pour leur conférences racistes et est autorisée à manifester dans le centre-ville, manifestations régulièrement accompagnées de passages à tabacs de personnes LGBTQI ou militant.e.s de gauche – il fait bon vivre à Toulouse hein !]
– Moudenc poursuit ainsi son offensive anti-pauvres et anti-« gauchistes » :
après les menaces sur la Grave, la destruction du bleu bleu, la fermeture de Mixart Myris, c’est au tour des squats d’habitat d’être dans le viseur du maire. En fait, depuis sa ré-élection « limite » l’an dernier, tous les lieux qui participent à la vie sociale et la culture alternative, ou qui sont soutiens des luttes sociales, sont attaquées. Cette attaque contre le squat du 83 avenue de fronton s’inscrit dans cette offensive, motivée par un esprit de revanche envers la gauche et les forces progressistes de la ville, et une solide haine de classe.
– Le côté dramatique dans cette histoire, c’est qu’en un claquement de doigts, la Dépêche, les militants d’extrême droite et Moudenc et consorts ont réussi à construire une haine publique contre des pauvres. Des précaires dont le seul tort (au final, une fois la manipulation dénoncée et l’information remise à plat, sans faire pleurer dans les chaumières) est d’occuper une maison vide et à l’abandon (par la faute de la mairie de Toulouse). Bien sûr en les salissant, en les accusant d’avoir mis à la rue un vieil homme isolé (ce qui est un mensonge). Parmi ces personnes, habitués des galères, des mensonges politiciens et de la violence policière et économique, plusieurs ont déjà été expulsé d’autres logements ou squats.
– Pour conclure, Nicolas Boutin s’offre l’exclusivité d’une interview de Jean-Luc Moudenc, pour le journal d’extrême droite Valeurs Actuelles, sur le sujet de l’expulsion « citoyenne » du 83 avenue de Fronton. Ce qui signe et scelle l’excellente relation de l’extrême droite radicale toulousaine et de la municipalité Moudenc. Autant dire que les partisans suprémacistes du « Grand remplacement », et autres membres de GI ou de l’AF, vont continuer à bénéficier du soutien logistique, policier, idéologique de l’équipe Moudenc. Quelle honte et quel danger pour les toulousain.e.s d’avoir un maire autant radicalisé et manipulateur !
APPELER UN CHAT UN CHAT, REFUSER LES FAKE NEWS DE LA DÉPÊCHE ET LA MANIPULATION MÉDIATIQUE, DÉFENDRE SA CLASSE, ÊTRE SOLIDAIRE DES PLUS PRÉCAIRES
Chaque jour il y a dans ce pays des dizaines d’expulsions locatives. Des travailleurs, des mères de familles célibataires, des retraités isolés, qui n’arrivent plus à faire face, qui croulent sous les dépenses, et qui un jour n’arrive plus à payer leur loyer. En quelques semaines, au mieux quelques mois, ces personnes sont expulsées de leur logement, mises à la rue, sans proposition de relogement dignes de ce nom. C’est ça être expulsé, c’est ça être chassé de sa maison (où l’on a passé souvent une vie entière, élevé des enfants, améliorer son habitat).
Ces expulsions sont encadrées par l’état, des policiers en uniforme viennent les faire, les groupes immobiliers propriétaires des lieux s’arment de vigiles et se gavent à longueur d’années sur nos loyers. Mais pour ces gens là, ceux d’en bas, il n’y a pas de « soutiens » qui sont mis en lumière, encouragés ou félicités par les pouvoirs publics et les politiciens, pas d’articles de la Dépêche pour dénoncer l’inhumanité d’une expulsion locative, jamais de cagnotte mise en ligne par un ancien rugbyman professionnel.
Ce qu’il y a en général, ce sont des personnes qui luttent, qui font mouvement et qui créent un rapport de force pour exiger ou obtenir un relogement digne de ces familles au plus vite.
Des fois (souvent) ça ne suffit pas. Il reste alors quelques militant.e.s solidaires qui ouvrent des bâtiments vides pour y loger les familles à la rue. Ces personnes qui luttent pour une vie digne et respectueuse méritent tout notre soutien, ces pratiques de solidarité populaire sont un exemple merveilleux de ce que l’on peut faire pour, vraiment, aider son voisin quand il ou elle en a besoin.
Des logements pour toutes et tous ! Solidarité populaire contre les expulsions !
Honte aux producteurs de fake news et à leur relais politiciens et fachos !
Honte aux miliciens anti-squat, manipulés ou volontaires, qui attaquent les plus précaires d’entre nous ! Avec le soutien des médias dominants, des politiciens véreux, de la police et de la bourgeoisie !
Pour l’autodéfense de classe, prolétaire et populaire !
– dans les militants d’extrême-droite qui se sont mobilisés sur cette affaire, on note la présence de Génération Identitaire (très proche de Nicolas Boutin) et du Rassemblement national. Jusque là nous n’avons pas pu confirmer la présence de membres des Occitaners (organisation criminelle de motards, liée à l’extrême droite radicale et néonazie), ni de l’Action française, bien que plusieurs personnes aient signalé leur participation.
– nous avons appris qu’une attaque a visé un groupe d’anti-squatteurs, alors que ceux-ci souhaitaient « fêter la victoire » de l’expulsion du squat ce samedi 13 février 2020. Cette attaque est utilisée par de vrais militants d’extrême droite (Nicolas Boutin) pour orienter la colère des anti-squatteurs contre les ennemis politiques de l’extrême droite. Une manipulation de plus (coup classique de l’extrême droite qui tient des sites spécialisés dans la désinformation comme Infos Toulouse) qui appelle à une riposte populaire contre l’extrême droite, quelque soit la forme qu’elle prenne.
Avis aux « anti-squatteurs » manipulés : il est encore temps de ne pas s’engager dans des actions ou des idées qui vous amèneront à haïr et à combattre le peuple. Pour les autres, toute action entraine des conséquences.
– quelques liens à lire et réactions solidaires contre la manipulation et l’instrumentalisation des « soutiens à Roland » :
Alors que plusieurs organisations antifascistes luttent depuis un moment pour la dissolution de Génération Identitaire (G.I.), Gérald Darmanin a fini par céder à la suite d’un énième coup de com’ de l’organisation d’extrême droite.
La dissolution d’un groupe raciste ne peut être qu’une bonne nouvelle pour nous. Celle-ci va gêner les financements de G.I. et entraîner la perte d’un nom qui leur assurait une certaine visibilité. Elle rappelle aussi que leurs idées nauséabondes ne sont pas anodines.
Malgré tout, les effets de cette dissolution risquent d’être limités. Rappelons que G.I. provient déjà d’une organisation dissoute (unité radicale) en 2002, on peut donc constater l’inefficacité de la mesure sur le long terme. Nous devons aussi nous attendre à un contre-coup qui pourra prendre la forme d’une augmentation des actions violentes de la part des ex-identitaires privés d’organisation.
Si la dissolution nous convient, les motivations du gouvernement nous semblent bien plus problématiques. En effet, alors que le gouvernement ne fait que reprendre chaque jour un peu plus le vocabulaire et les actions proposés par les ids -entre fermeture des frontières européennes et chasse à l’islamo-gauchisme dans les facs- alors que des accords sont conclus entre la préfecture de Mayotte et les associations de plongée pour chasser les migrant.e.s et que les discours de l’extrême droite sont diffusés quotidiennement dans divers médias, pourquoi le gouvernement fait d’un coup mine d’être gêné par G.I. ? Finalement, si la dissolution de celle-ci intervient, c’est peut-être parce que l’organisation rempli sa mission.
L’hypocrisie du gouvernement dans sa « lutte » contre les identitaires apparaît clairement quand la manifestation est autorisée pour les identitaires et tandis que la contre manifestation est interdite.
On peut alors se demander s’il n’est pas intrinsèquement dangereux de laisser au gouvernement en place le droit de décider quelle organisation a le droit d’exister ou non. Dans un contexte où le pouvoir français assume de plus en plus sa posture autoritaire, les dissolutions, maintenant facilitées par la loi séparatisme, ne sont que des effets de manche pour donner l’impression de son action à moindre coût. Rien ne nous garantit que l’on n’en fera pas à notre tour les frais, comme le CCIF, forcé à l’auto-dissolution pour se protéger d’une dissolution à l’initiative du gouvernement à la suite de l’assassinat de Samuel Paty.
Le fascisme n’est pas qu’une organisation c’est une pensée, un rapport au monde qu’il ne suffit pas de dissoudre mais qu’il faut combattre et cela ne peut se faire qu’en remettant en question le monde qui permet à ces idées de prospérer
Lundi 29 mars, Léo, professeur des écoles et militant à la CGT Educ’Action 31, passera en procès à Toulouse, à la suite d’une plainte émise par le Rassemblement National.
Il est poursuivi pour des « violences » qui auraient été commises lors d’une distribution de tract du RN en février 2020, sur un marché populaire de Toulouse, dans le cadre de la campagne municipale. Ce jour-là, plusieurs citoyen.ne.s ont exprimé leur refus des idées racistes, sexistes et homophobes en scandant des slogans anti-fascistes. Léo était de ceux et celles là. Alors que ce sont les militant.es du RN qui se sont montré.e.s agressif.ve.s, menaçant les personnes présentes et les insultant, c’est notre camarade et ses convictions antifascistes qui se retrouvent sur le banc des accusé.e.s ! Connu pour son engagement militant dans les mouvements de l’éducation nationale et contre la réforme des retraites, Léo est aujourd’hui la cible d’une répression politique inacceptable. Donnant foi au discours victimaire du Rassemblement National, ce procès montre la volonté de faire taire un militant syndical, et avec lui toute contestation sociale, par le biais de lourdes procédures judiciaires.
Nous, organisations syndicales et politiques, associations, militantes et militants, dénonçons cette répression et toute tentative d’intimidation. Nous exigeons l’arrêt total et immédiat de toutes les poursuites.
Militer n’est pas un crime !
Nous soutenons notre camarade Léo et appelons à un rassemblement devant le TGI de Toulouse (Métro Palais de Justice) le lundi 29 mars à 12h puis à 17h00 si le procès n’est pas terminé. (Le comité de soutien sera présent toute l’après-midi.) D’ores et déjà, vous pouvez apporter votre soutien financier en participant à la cagnotte en ligne : https://link.infini.fr/leo
le comité de soutien à Léo composé des gardé.e.s à vue du 21 septembre 2020 Soutenu par : CGT Educ’Action 31, SUD Education 31, CNT SSE 31, FNEC FP FO 31, Assemblée féministe toutes en grève, Attac 31, CGT CHU Toulouse, CGT-SELA 31, CGT TAS Toulouse, CIP-MP, DAL 31, Ensemble 31, groupe Libertad de la Fédération Anarchiste, LFI 31, NPA 31, PCOF 31, POI 31, Secours rouge Toulouse, SLCBA CGT 31, Solidaires 31,SUD CT 31, SUD culture 31, SUD Santé sociaux 31, Sundep Solidaires 31, Toulouse en lutte, UAT, UD CNT 31, UET, UL CGT Mirail, UCL Toulouse et alentours