Convocations abusives de militant.e.s syndicaux

Sept personnes, dont cinq pour garde à vue, sont convoquées lundi 21 septembre à 10h, pour des faits supposés avoir été commis, le 9 février 2020, lors d’une diffusion de tracts du RN, parti qui véhicule des idées xénophobes, sexistes, homophobes…, sur un marché toulousain dans le cadre des élections municipales.

Laure, Maïlys, Nicolas, Léo etc… voient leurs vies bouleversées, cinq d’entre eux ne pourront être devant leurs élèves ce(s) jour(s) là. Alors que les faits supposés relèvent d’il y a sept mois, elles et ils ont reçu leur convocationseulement quatre jours avant leur garde à vue. Aucun contrôle d’identité n’ayant eu lieu ce jour-là, comment ils/elles ont pu être incriminé.e.s? Dans le contexte actuel, est-ce la priorité de l’Etat de donner suites à des allégations du RN ? Toutes les occasions sont saisies pour tenter d’intimider des militant.e.s syndicaux !

Les organisations signataires appellent à un rassemblement devant le commissariat central(métro canal du midi), ce lundi à 12h, pour exiger la libération immédiate des gardé.e.s à vues et l’abandon de toutes poursuites.

Premières signataires : CGT Educ’Action 31, Act up Sud Ouest, BAF, UD CNT 31, CNT Santé Social Education 31, CSR 31, DAL 31, Ensemble 31, Eunomia, groupe Libertad de la FA ,FNECFP FO 31, SNUDI FO 31, FSU 31, JS 31, NPA 31, PG 31, Secours Rouge Toulouse, US Solidaires31, Sud Education 31, Sud Santé Sociaux 31, UAT, UET

Edit : finalement tout le monde s’est vue notifier une garde à vue. 6 d’entre elleux ont été libérer avant la nuit, mais 1 camarade a passé la nuit au poste et reste poursuivit.

Retour sur Carcassonne

Samedi 25 janvier, l’Action Française de Carcassonne conviait à une messe en hommage à Louis XVI suivie d’une marche aux flambeaux. Face à cette initiative, les habitant.e.s ont décidé d’appeler à un contre-rassemblement public. Au programme : charivaris, chansons et saynète théâtrale, l’événement se veut festif et familial. Un sympathisant nous a fait parvenir son compte-rendu :

« Un pré-rendez-vous nous permet de nous compter et d’arriver groupé.e.s sur la place où est appelé le contre-rassemblement. Quelques autres personnes sont déjà présentes. À proximité directe, un autre groupe attend : ce sont 12 fachos, tous vêtus de vestes noires, masqués par des écharpes, exclusivement des hommes, presque tous jeunes.

À l’arrivée du groupe leurs provocations commencent : « Alors, on nous laisse la ville ? On est chez vous là, vous foutez quoi ? » « Vous êtes des antifas là, on est vos ennemis » etc.

Face au leur, notre groupe offre une apparence bien différente : une vingtaine de personnes, d’âge et de genre divers, de milieu aussi : gilets jaunes, syndicalistes, associatifs… Si une partie des contre- manifestant.e.s pense encore pouvoir échapper à l’affrontement, une ligne de défense commence à se mettre en place. Une première chaise prise sur une terrasse voisine est lancée sur notre groupe. Le plus âgé des fachos, voyant que nous ne réagissons pas, décide de lancer l’assaut. Il est suivi par une petite partie de ses compagnons, les autres préférant rester en retrait. La charge est rapidement refoulée et les le groupe de fafs bat rapidement en retrait vers la cathédrale. Les seules personnes un peu amochées de notre côté sont celles qui se sont retrouvées isolées lors de leur charge.

Appelée par les employé.e.s du bar de la place, dont les chaises ont servi de projectiles, la police arrive 5 à 10 minutes après, pose quelques questions et s’en va.

Le rassemblement continue de grossir un peu. Nous sommes maintenant une grosse trentaine de personnes. Mais l’attaque et la peur qu’ils reviennent plus nombreux démotivent une partie des gens présents. Après une vingtaine de minutes de flottement et de discussions, le choix est fait de repartir en groupe pour dissoudre le rassemblement plus loin.

L’A.F. prétend ne rien savoir de cette attaque, ce qui est difficile à croire du fait des photos prises par « L’Indépendant » les montrant côte-à-côte avec le militant identitaire ayant revendiqué l’attaque. Dans tous les cas, si cette action coup-de-poing a permis à l’A.F. de faire sa manifestation sans avoir d’opposition visible, la vie locale risque d’être plus difficile pour les militant.e.s royalistes après que leurs amis ont gueulé « On est chez vous !». Des tracts préparés à l’avance, expliquant les raisons du contre-rassemblement face à l’A.F. ont été distribués en suivant sur les lieux. Ceux-ci ont permis d’engager facilement des discussions et de sensibiliser les riverain.e.s.

S’il s’agit de membres d’autres organisations (notamment les identitaires), les fachos se sont ensuite tous retrouvés, comme l’atteste la photo de « l’Indépendant » où plusieurs des agresseurs sont présents avec les membres de l’Action française.(1)

Quelques bons réflexes : un premier passage bien avant l’heure du rendez-vous, qui permet de voir le dispositif policier (absent cette fois) mais aussi la présence de fafs.

L’arrivée et le départ en groupe permettent d’éviter qu’il y ait des blessé.e.s dans notre camp.

Il est à regretter que malgré leurs demandes, les organisateurs et organisatrices de l’événement n’aient pas obtenu de soutien d’organisations politiques locales.

Cela nous rappelle que même lorsqu’on souhaite qu’un événement soit non-violent, le choix ne nous appartient pas entièrement et qu’il faut toujours penser en amont à des méthodes de défense.

(1)https://www.lindependant.fr/2020/01/25/carcassonne-bagarre-entre-action-francaise-et-antifas-avant-la-messe-pour-louis-xvi,8686963.php

 

Manifestation antifasciste le 5 juin

  Il y a 6 ans, Clément Méric mourait en plein cœur de Paris, assassiné par des militantEs néo-nazis. Pour beaucoup, cet événement fut un choc. Six ans plus tard, l’extrême droite et les idées réactionnaires qu’elle défend ont gagné en puissance en arrivant au pouvoir dans de nombreux pays.

En se présentant souvent comme « anti-système » et sur une ligne nationaliste, viriliste et xénophobe, les extrêmes droites ont réussi à progresser voir à s’imposer dans certains pays. Dernier exemple marquant avec le Brésil de Bolsonaro, mais aussi plus près d’ici, en Europe : en Autriche avec le chancelier Kurz, en Italie avec la Ligue de Salvini, en Hongrie avec Orban ou encore en Pologne où l’on voit se produire depuis quelques mois des marches néo-nazis. Le point commun entre ces gouvernements : la criminalisation d’une partie de la population, l’usage de la violence paramilitaire, la haine des valeurs progressistes.

En France, ce regain d’activité se fait ressentir de différentes manières : en ligne de fond et depuis 20 ans, la diffusion des idées, des termes de l’extrême-droite, sa prégnance dans le « débat public », dans les médias d’extrême-droite tout comme dans les médias dominants : l’immigration est une invasion, le féminisme un poison, les travailleur-ses et les pauvres des bons à rien.

Les gouvernements successifs ont un grand rôle dans la montée du FN RN, que cela soit dans les urnes ou dans la progression de leurs idées dans la société. Depuis Mitterrand ils utilisent le FN-RN comme un épouvantail servant à se légitimer. Une stratégie très dangereuse qui, si elle leur échappe, se répercutera encore plus durement sur les groupes opprimés.

Face à tout cela, nous devons nous regrouper, clamer notre solidarité avec ces populations qui subissent des régimes réactionnaires et faire entendre une autre voix, progressiste et internationaliste. L’antifascisme est bien souvent vu comme une référence idéologique historique, certainEs la considérant même comme dépassée. Nous affirmons tout le contraire. L’antifascisme c’est, hier, la résistance pendant la seconde guerre mondiale, l’Espagne anti-franquiste de 1936, et aujourd’hui le soutien aux mouvements de décolonisation ainsi que la lutte contre l’islamophobie et l’antisémisme.

   Nous serons présentEs tant qu’il le faudra, tant que les extrêmes droites seront un danger pour la société. Fermer les yeux ou négliger cette question aura pour tout le monde des conséquences désastreuses. L’histoire nous l’a appris : le fascisme devient un refuge pour les classes dominantes lorsque ces dernières sont de plus en plus contestées. Lorsque la population devient incontrôlable pour les gouvernements en place, la bourgeoisie peut faire le choix de se reposer sur le fascisme pour conserver ses intérêts. C’est pourquoi, à l’opposé, la révolutionsociale et l’antifascisme vont de pairs, il y a urgence à combattre l’extrême droite.

Pour toutes ces raisons, il nous paraît essentiel de nous atteler, dès aujourd’hui, à la construction de l’unité antifasciste sur des bases claires. Cet appel s’adresse donc à toutes les forces sociales : associations, syndicats, individuEs et/ou organisations qui se revendiquent de l’antifascisme et ne voient ni de perspectives dans le capitalisme, ni dans son prolongement : le fascisme.

 

CONTRE LE FASCISME NOTRE LUTTE EST INTERNATIONALE !
MERCREDI 5 JUIN / 18H30 / MÉTRO ST MICHEL

Signataires : Act-up, Alternative Libertaire-Toulouse, Attac, Collectif Anarcho-Communiste du Mirail, Communauté Démocratique Kurde de Toulouse, Confédération National du Travail 31, Coordination des Groupes Anarchistes Toulouse, Eunomia, Fédération Anarchiste – Groupe Libertad, Nouveau Parti Anticapitaliste 31, Solidaires 31, Syndicat local CGT Construction 31, Union des EtudiantEs de Toulouse, Jeunesse Antifasciste Toulouse et Environs, Union Antifasciste Toulousaine, Collectif Zad 31

Impunité fasciste à Lyon : local de la CNT attaqué!

Dans la nuit du 30 au 31 mars dernier, le local de la Confédération Nationale du Travail de Lyon a été pris pour cible par un groupe de fachos du PNF. Ils ont brisé les vitres, tenté de forcer le rideau et ont voler du matériel militant. Pas de blessé du côté des camarades syndicalistes.

Il s’agit de la quatrième attaques qui vise les locaux militants en moins de 3 ans après celles de la Plume Noire (Librairie libertaire et local de la Coordination des Groupes Anarchistes), du local du Parti Communiste Français et de Radio Canut (radio libre et militante d’extrême gauche).

Mais le contexte local particulier de Lyon fait malheureusement écho à une montée en puissance des groupuscules fascistes partout en France comme peut en témoigner les attaques subies à Strasbourg, Paris, Lille et Montpellier.

On voit clairement que pour l’actuel ministre de l’intérieur et ancien maire de Lyon, Gérard Collomb, les fascistes ne posent aucuns problèmes vu la complaisance dont il fait preuve à l’égard de ces derniers.

Plus d’informations sur le site de la Horde en cliquant ici

Contre le fascisme et ses idées, organisons la solidarité avec les victimes et la riposte radicale !

 

Assemblée et mobilisation contre le meeting du Front national à Toulouse

Comme à chaque période électorale, le Front National ressort ses têtes d’affiches médiatiques à l’occasion d’un grand meeting qui se veut le point d’orgue de leur cirque électoral. Utilisant les médias, les élections et la peur de la crise économique pour faire grossir leur parti identitaire, vide d’alternatives et de projet, le FN reste toujours un parti qui doit être férocement combattu. Fleurtant avec les élites politiques, il n’en reste pas moins un parti populiste qui détruit nos vies et nous divisent.

Pourquoi lutter contre le FN ?

Car c’est un parti raciste, homophobe, sexiste, et fascisant qui appuie et sert une logique de division et de peur. Le choix de laisser Marion Maréchal Le Pen défendre la fin de l’avortement ou Florian Philippot sous-entendre qu’ils ne sont pas homophobes n’est qu’un écran de fumée sur l’ordre moral catholique du FN.

Car c’est un parti ultra-autoritaire, populiste, qui ne défend finalement que les riches et les patrons français. C’est la défense des intérêts du grand patronat et des élites financières contre l’intérêt des classes populaires. Le FN veut un capitalisme fort et prospère : qui nourrit la misère et les guerres.

Car c’est un parti qui banalise des notions absurdes et dangereuses comme la préférence nationale, l’insécurité et le tout répressif, etc, afin d’imprégner le débat politique de sa haine d’une société métissée et populaire. Cette banalisation, dans laquelle les autres partis s’engouffrent, doit être combattue.

Car c’est un parti électoraliste, comme les autres, dans une démocratie où se laisser représenter c’est avant tout se faire déposséder des moyens politiques, des moyens d’action et d’organisation de nos vies.

Comment lutter contre le FN ?

En rompant avec ce spectacle peu divertissant, cette mascarade électorale, et en s’organisant pour créer une réelle alternative à nos vies et notre société. Il ne faut pas se leurrer, le FN ne changera pas cette société. Les travailleurs et travailleuses exploité.e.s le seront d’autant plus mais sous prétexte de sauver la nation. Notre quotidien sera encore plus soumis aux lois des patrons.

C’est en se dotant d’outils pour lutter contre les dominations qui structurent nos sociétés que nous créerons nous même les conditions d’une véritable révolution sociale. Nous appelons donc à une assemblée publique afin de se rencontrer sur des bases politiques communes, de poser des perspectives et d’organiser une mobilisation d’ampleur le 15 avril 2017, jour du meeting du FN à Toulouse.

SAMEDI 18 MARS 2017 : ASSEMBLÉE PUBLIQUE à 15h à La Chapelle (36 rue Danielle Casanova – métro Compans Caffarelli)

SAMEDI 15 AVRIL 2017 : GRANDE MOBILISATION CONTRE LE MEETING DU FRONT NATIONAL

L’appel en .pdf