Journée internationale de solidarité avec les prisonnier.e.s antifascistes

Dimanche 25 est la journée internationale de solidarité avec les prisonnier.e.s antifascistes. Venez au chat noir (33 rue puget) de 14h à 18h pour leur écrire votre soutien ! Si vous ne pouvez venir rien ne vous empêche de le faire de chez vous. Vous trouverez certaines adresses ici : https://supportantifaprisoners.wordpress.com/antifascist-prisoners/

à cette liste nous ajoutons Jonathan F, emprisonné au Portugal, à qui vous pouvez écrire par le biais de cette adresse : autodefesantifascista@gmail.com (il comprend le français).

Bilan de la mobilisation du 19

     Le 19 juin dernier nous nous sommes retrouvé.e.s à environ 150 personnes pour la manifestation antifasciste en hommage à Clément. Après plus d’une année au contexte particulièrement difficile et une manifestation n’ayant pu se tenir l’an dernier, il était urgent de reformer le front. C’est pourquoi, dépassant la simple manifestation unitaire, le samedi 19 était une journée de mobilisation avec, en plus de la manifestation le matin, des rencontres débat l’après midi et une projection d’Acta non verba, organisée par la Fédération Anarchiste le soir.

     La manifestation, de Compans à Jean Jaurès avec un petit crochet par Bayard, s’est déroulée sans encombre et, le temps de se réveiller, le cortège fût dynamique et ponctué de fumigènes. Expliquant les raisons de la manifestation aux passant.e.s, le texte d’appel venait appuyer nos slogans. Sur le trajet, nous avons aussi profité du passage devant le consulat d’Algérie pour nous arrêter et ré-affirmer notre soutien aux classes populaires en lutte contre le pouvoir.

De Toulouse à Alger la rue secoue les tyrans !

L’après midi nous nous sommes retrouvé.e.s à 80 dans la bourse du travail prêtée par l’UD1 CGT.

  • Nous avons pu y présenter l’état de l’extrême-droite (et quelques outils de lutte pour la contrer ) à Toulouse, mais aussi dans le Tarn et Garonne ainsi qu’à Lyon, grâce au passage de camarades de l’union antifasciste 82 et de la jeune garde Lyon. 
  • Ensuite, des camarades de Solidaires sont intervenu.e.s sur la question du racisme dans le monde du travail suivit d’exemples de lutte contre les discriminations racistes avec le cas des chibanis de la SNCF.
  • Après, ce fut au tour d’une camarade du N.P.A d’intervenir pour parler de la situation sous les mairies RN qui alterne entre inaction et racisme. Propos appuiyé par intervenant de VISA 34 qui nous a présenté la mobilisation à venir contre le congrès du RN à Perpignan.

Interventions que vous devriez bientôt pouvoir retrouver sur notre site.

Déconfinons nos fiertés !

Deux évènements pour commémorer les émeutes de Stonewall et continuer le combat :
  • Rassemblement – Vendredi 26 juin 19h métro Capitole (alliéEs bienvenuEs…)

Ne laissons plus personne porter atteinte à nos libertés, à nos corps, à nos désirs, à nos identités, à nos amours ! Refusons de nous taire ! Restons solidaires ! Rassemblons-nous !
Ramène tes pancartes et drapeaux !

📣 Micro ouvert aux prises de paroles : venons dire, lire, crier ce que nous vivons et avons à dire sur les violences médicales/institutionnelles, les violences policières, l’histoire de nos luttes, la gentrification, les élections municipales et la récupération politique, le classisme, le racisme et les violences intra-communautaires, le capitalisme rose et la normalisation gay.
  • Manif Queer Pride le samedi 26 juin à 19h place Belfort, en non-mixité TPBGI*!
   La crise sanitaire que nous vivons depuis plus d’un an a eu de graves conséquences sur nos vies et nos communautés. Loin de prendre la mesure de l’urgence que cela implique, le gouvernement tombe chaque jour un peu plus dans une réponse répressive et sécuritaire. Sous prétexte sanitaire, nous sommes enferméEs depuis bien trop longtemps !
   Depuis plus d’un an nous subissons un isolement grandissant qui dégrade notre santé mentale, précarise beaucoup d’entre nous, et favorise – entre autres – les problématiques d’addictions qui touchent nos communautés.
Face aux questions de santé qui touchent nos communautés : rien ou pire, toujours et encore plus de répression, notamment envers les personnes migrantes, les travailleur·euse·s du sexe et les usager·e·s de drogues
L’hôpital public est abandonné, avec des services de santé sexuelle en sous-effectif voire injoignables. L’accès au dépistage est de plus en plus compliqué et que dire de ces longs mois d’attente avant qu’enfin les médecins généralistes puissent initier une prescription PrEp ?
   Du côté des bonnes nouvelles annoncées, ça n’est pas mieux. La PMA pour tou·te·s que l’on nous promet depuis maintenant 10 ans n’est toujours pas entrée en vigueur ! Le texte est décevant, les lesbiennes ne sont pas écoutées et les personnes trans en sont carrément exclues. L’accès à la parentalité est un parcours long et incertain, et nos familles ne sont pas reconnues dans leurs diversités. Tout cela a bien sûr aussi des conséquences réelles et durables sur notre santé, sur nos vies. Nos familles et nos enfants existent, nous existons.
   Alors que les violences envers les personnes LGBTI ne cessent pas, alors que les personnes inters sont toujours mutilées , alors que les droits des personnes trans sont toujours bafoués, alors que les discriminations au sein de nos communautés sont toujours présentes (sérophobie, racisme, sexisme, putophobie), alors que la police expulse, réprime, mutile et assassine tant d’entre nous dans un climat de répression rarement égalé, alors que certain·e·s – par des opérations de pinkwashing – récupèrent nos luttes à des fins racistes, à des fins mercantiles et que nombreux sont celles et ceux qui sont prêt·e·s à les brader par opportunisme politique… Pour nos vies pour nos droits, déconfinons nos fiertés et prenons la rue !
Rendez-vous le samedi 26 juin à 19h place Belfort pour la Queer Pride, en non-mixité TPBGI*, pour une marche revendicative et festive.
Pourquoi en non-mixité ?
La Queer Pride se déroulera en non-mixité TPBGI*
Parce qu’il nous a semblé important d’être ensemble dans la rue, sans la présence de nos allié·e·s, rien que nous. Sentir notre force et aussi la montrer.
Parce qu’on pense que la non-mixité est un outil nécessaire par moments.
Parce qu’on s’est rendu compte qu’on a très peu d’espaces en totale non-mixité TPBGI et que c’est d’autant plus pertinent d’en créer un qui soit visible et pas que festif.
Parce qu’on a envie de se faire du bien et se faire plaisir, quitte à être un peu moins nombreux·ses.
Parce qu’on est sûr·e·s que nos allié·e·s comprennent et soutiennent notre besoin d’exister et de lutter par nous-mêmes et pour nous-mêmes.
Parce qu’enfin on pense que choisir et affirmer cette non-mixité est une position politique importante sans qu’on ait envie de jouer à la police des mœurs au sein du cortège.
*Trans Pédés Bi·e·s Gouines Intersexes
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Samedi 19 journée antifasciste !

Contre les violences d’extrême droite et 8 ans après le meurtre fasciste de Clément, Ni oubli, ni pardon !

Samedi 19 nous vous donnons rendez vous pour une journée antifasciste en deux temps : une Manifestation à 10h30 au départ du Métro Compans Caffarelli puis de 14h à 18h à la bourse du travail (place st Sernin) pour une série de discutions débats sur l’état des lieux de l’extrême droite, la situation dans les mairies RN, le racisme dans le monde du travail, et bien entendus sur les réponses que l’on peut collectivement apporter à ces problèmes.

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Le rappel des faits :

Le 5 juin 2013, l’extrême droite a tué notre camarade Clément Méric, militant de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue et de Sud Étudiant. Le 5 juin 2013, Clément tombait sous les coups des membres de Troisième Voie, un groupuscule fasciste, rencontrés fortuitement dans un quartier commerçant du centre de Paris.

Qu’en est-t-il ?

En septembre 2018, Esteban Morillo et Samuel Dufour sont condamnés respectivement pour « coups mortels aggravés » à onze ans et sept ans de prison ferme, tandis qu’un troisième militant fasciste est acquitté. Esteban Morillo avait reconnu avoir porté les coups mortels et Dufour a été condamné pour port d’une « arme par destination ». Esteban Morillo et Samuel Dufour font appel. Le 7 novembre 2018, soit 55 jours après avoir été condamné, Esteban Morillo est remis en liberté sous contrôle judiciaire en attendant le procès en appel. La justice a comme d’habitude joué son rôle. Elle, si prompte à mettre en prison les gilets jaunes, les personnes racisées et les étranger.e.s laisse traîner des années cette affaire.

8 années ont passé et peu de choses ont changé. Entre la montée du discours du Rassemblement National (ex FN) qui devient un des seuls contre-discours « de large audience » contre Macron, la violence islamophobe quasi quotidienne et la banalisation des propos racistes dans les médias, nous ne pouvons que constater que les fascistes continuent de déverser leur haine et leur violence. L’État et les institutions continuent de se servir de ce discours pour servir leurs intérêts. La dernière loi portant sur les dits « séparatismes » en est la parfaite illustration. Interdiction du port du hijab pour les mères accompagnatrices, interdiction du burkini dans les piscines et espaces de baignade publics, interdiction de port de signes religieux pour les mineures dans l’espace public… autant d’offensives réactionnaires dans cette loi qui accuse et instrumentalise l’Islam, en instaurant toujours plus de restrictions, de contraintes et d’obligations pour les personnes musulmanes – notamment pour les femmes – faisant d’elles des ennemies de l’intérieur et allant à l’encontre des principes de liberté de conscience. L’ampleur est si forte qu’une campagne pour la dissolution de l’UNEF, pour avoir organisé en son sein des réunions non mixtes, a été mise en place. Alors que la violence raciste et islamophobe atteint son paroxysme, peu de voix s’y opposent publiquement.

Ces dernières années, cette forte offensive culturelle et médiatique prend de l’ampleur, banalisant l’extrême droite comme une réponse légitime à la crise économique, politique et sociale qui vient. La crise du capitalisme que nous traversons va laisser encore plus place à l’apparition et au développement de partis ouvertement fascistes et néonazis. Clément était un garçon qui croyait fermement en l’égalité et la justice sociale. Il détestait le racisme, l’homophobie, la violence d’Etat ; c’est un camarade qui avait décidé, suivant ses principes, de lutter contre le fascisme idéologiquement comme dans la rue. Et nous savons qu’il avait bien raison. On ne doit pas laisser la possibilité à l’extrême droite de s’implanter. Il n’y a pas de “liberté d’expression”, de “liberté de parole” pour ceux qui nient toutes ces libertés. Pas de tolérance pour l’intolérance.L’extrême droite, malgré sa banalisation, reste un poison qui amène la violence, comme il y a quelques années avec l’ancien militant RN qui avait fait un attentat contre la mosquée de Bayonne. Plus récemment, on a vu des groupuscules d’extrême droite qui n’ont pas hésité à attaquer la librairie de la plume noire il y a quelques semaines à Lyon, les intermittents dans le théâtre d’Orléans, et même l’action française a organisé l’envahissement du conseil régional d’Occitanie. On peut aussi parler de l’appel des militaires, diffusé par le journal d’extrême droite valeurs actuelles, qui bénéficie évidemment du soutien immédiat de Marine le Pen.

Deux choix de société s’offrent à nous aujourd’hui : celui de l’individualisme, de l’exploitation, de l’oppression, ou bien celui du partage, des solidarités, de l’égalité et de la liberté. Chaque jour, nous subissons les coups de ceux qui voudraient nous maintenir au sol. Alors redressons-nous et relevons la tête ! Plus que jamais, sur le terrain, dans les quartiers, dans les entreprises, sur nos lieux d’études, nous lutterons, sur le plan politique, sur le plan syndical, social et humain, contre les idées de l’extrême droite et de ses alliés.Rendons hommage à Clément, continuons le combat.

Seule la lutte paie.

Confédération Nationale du Travail 31, Collectif Populaire Contre l’Etrême Droite, Groupe Libertad de la Fédération Anarchiste, Nouveau Parti Anticapitaliste 31, Solidaire 31, Toulouse Anti-CRA, Union Antifasciste Toulousaine, Union des Étudiant.e.s de Toulouse

Retrouvez l’appel format PDF

Hommage à Clément

Le 5 juin 2013, en pleine journée, notre camarade Clément Méric fut tué par l’extrême droite dans une rue de Paris. 8 ans après nous nous sommes retrouvé.e.s avec des camarades de la BRIC, de la CNT 31, du Collectif Populaire Contre l’Extrême-Droite, de la F.A Libertad, et des sympathisant.e.s devant la prison saint Michel pour lui rendre hommage.

Cette prison aussi est un lieu de symbole. Marcel Langer, militant communiste, juif et étranger (comme le décrivit le procureur qui le condamna) y fut exécuté sous ordre de la justice vichyste. Nombre de militant.e.s progressistes des différents mouvements que connue Toulouse y furent interné. Cette prison finalement symbolise la continuité entre violence d’état et groupes fasciste

Tout les jours l’extrême droite diffuse ses idées sur les plateaux télés ou dans les radios. Pendant ce temps le gouvernement éborgne, expulse et condamne à la misère les classes populaires tout en se prétendant le rempart contre le RN. Face à cette situation la lutte antifasciste est une réponse évidente, alors nous vous donnons rendez vous dans la rue, samedi 12 à 14h place Arnaud B. ainsi que samedi 19 pour une journée de lutte et de débat.

Une vie de lutte plutôt qu’une minute de silence